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Le programme d’actions de prévention sur le territoire du Bassin de l’Or a été signé ce mercredi 19 décembre.

"Le territoire est magnifique mais il est fragile, il faut donc le défendre !" Jean-Marc Lussert, délégué à la prévention des risques majeurs et à la gestion des milieux aquatiques à la Métropole, a bien résumé la situation. De par sa situation géographique, coincé entre l’étang de l’Or et la mer, le territoire du Bassin de l’Or est régulièrement confronté à des problématiques d’inondations.

Crues éclairs, débordements des étangs et submersion marine s’ajoutent aux ruissellements dans les traversées urbaines. "Il était temps d’agir, confie Claude Barral, le président du Symbo (Syndicat mixte du Bassin de l’Or) qui a porté ce projet depuis 2014. Ce PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations) a bénéficié d’un consensus et d’un élan positif auprès des élus et des acteurs du territoire." Une prise de conscience collective État (6,57 M€ soit 39,7 %), Collectivités (5,05 M€ soit 30,5 %), Région (2,62 M€ soit 15,8 %), Europe (1,49 M€ soit 9 %) et Département (0,82 M€ soit 5 %) ont tous mis la main la pâte pour une mise en œuvre prévue de 2019 à 2024. "Sans être grand mathématicien, consacrer 19 M€ en prévention pour éviter d’en dépenser 107 en remédiation, voilà ce que j’appelle un bel exercice d’intelligence collective", se félicite Yvon Bourrel, le maire de Mauguio-Carnon.

Au sein d’un territoire attractif mais vulnérable, Pascal Othéguy, le secrétaire général de la préfecture de l’Hérault a également rappelé l’importance de la "culture du risque. "C’est un point majeur dans la prise de conscience collective. Nous vivons sur un espèce de fantasme qui laisse croire que l’on saura se prémunir du risque grâce et seulement grâce aux institutions. Or, la récurrence des phénomènes et son ampleur font que, sans une formation des populations, il est illusoire de croire que nous pourrons y faire face efficacement." 32 communes dans le bassin versant Concrètement, le PAPI s’articule autour de trois principaux volets d’intervention : des travaux collectifs de protection sur huit communes (Mauguio, Candillargues, Saint-Aunès, Lansargues, Pérols, Baillargues, Lunel-Viel, Saint-Nazaire-de-Pézan), des mesures de protection chez les particuliers sur dix communes (Mauguio, Mudaison, Valergues, Baillargues, Le Crès, Saint-Brès, Jacou, Restinclières, Saint-Just et Teyran) et des mesures d’accompagnement de sensibilisation des citoyens, d’alerte et de gestion de crise pour les 32 communes du bassin versant.

Car les inondations n’épargnent finalement pas grand monde. En tout, ce sont quatre intercommunalités qui sont concernées (La 3M, la Communauté d’agglomération du Pays de l’Or, la Communauté de communes du Pays de Lunel et celle du Grand Pic Saint-Loup). "Nous devons jouer ce rôle de solidarité entre les territoires, qu’ils soient en amont ou en aval, confirme Alain Barbe, le président de la CCGPSL et maire des Matelles. Et cette mutualisation des actions prouve que le travail des élus est primordial quand il est effectué dans l’intérêt collectif." Pour plus d’infos : ici. En chiffres 19 : c’est la somme, en millions d’euros TTC, des investissements engagés sur le bassin de l’Or dans le cadre du PAPI. 17 000 : il s’agit du nombre d’habitants qui résident de façon permanente en zone potentiellement inondable. En tout, près de 2 200 habitations, 740 entreprises et 4 400 emplois impactés. 107 : soit la somme, en millions d’euros, de dommages économiques liés aux inondations

Source Midi Libre : YOANN PALEJ